naissance à la mort

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L'évolution psychologique : de la naissance à la mort

Tous les êtres vivants accomplissent un cycle de vie qui s’étend entre leur formation et leur disparition, coïncidant avec ce que nous qualifions habituellement de naissance et de mort. Tout comme cela se passe avec leurs structures et fonctions biologiques, qui sont progressivement organisées jusqu’à la configuration de l’individu adulte, chez l’être humain nous pouvons étudier les étapes par lesquelles il passe jusqu’à ce que sa psychologie acquière ces caractéristiques apparemment définitives.

La psychologie évolutionniste traite des étapes par lesquelles passe le psychisme humain jusqu’à ce qu’il atteigne la configuration que nous attribuons habituellement à l’adulte. En ce sens, elle peut également être qualifiée de psychologie génétique, puisqu’elle s’occupe de la genèse ou de la formation de la psychologie adulte. Le psychologue suisse Jean Piaget (1896-1980), dit que la psychologie génétique étudie les mêmes sujets que la psychologie générale, mais à la différence qu’elle le fait du point de vue de sa genèse ou de sa formation.

Ces dernières années, la psychologie de l’évolution tend à s’intéresser également aux étapes psychologiques qui suivent l’âge adulte. Pour faire référence à cette psychologie, on peut utiliser l’expression la psychologie involutionnaire. Si la première, à proprement parler, comme nous venons de l’appeler, semble s’intéresser à la formation progressive de la psychologie adulte, la seconde semble viser l’étude de sa désorganisation.

En réalité, il s’agit d’un préjugé que de nombreux psychologues ont subi, peut-être sous l’influence de ces mêmes clichés de l’homme de la rue qui considère la vieillesse, ou du soi-disant la vieillesse comme une étape de la vie caractérisée par l’incapacité et le désordre. S’il peut être acceptable, d’un point de vue somatique, de concevoir l’évolution comme un processus d’organisation et l’involution comme un processus de désorganisation, il n’est pas justifié de le faire d’un point de vue psychologique.

De nombreux psychologues évolutionnistes, admettant aveuglément l’existence d’un parallèle psycho-physiologique, pensaient que l’involution psychologique n’était rien d’autre que le reflet du processus sous-jacent d’involution ou de désorganisation somatique.

Dans sa véritable dimension, la psychologie évolutionniste englobe à la fois les facettes évolutionnistes et involutionnaires, et en tant que telle, la psychologie du cycle de vie traite des changements psychologiques qui se produisent et se produisent entre la naissance et la mort.

Les psychologues ont pensé jusqu’à une époque relativement récente que la psychologie par excellence était celle du nom des adultes. L’enfant a été conçu comme un petit adulte dont il suffirait de prendre soin pour être un homme utile demain.

Ils ont oublié que l’enfance a sa propre psychologie et qu’elle était décrite de manière irréfléchie comme homme utile n’était rien d’autre que l’incarnation des aspirations et des idéaux d’une société et d’un moment historique donnés. L’enfant a été transformé presque exclusivement en un être apte à l’éducation.

Avec ces approches, il ne faut pas s’étonner que la psychologie évolutionniste, malgré sa très longue tradition, ait une histoire scientifique relativement courte. C’est à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle que la psychologie des enfants et des adolescents a été étudiée pour la première fois. Les études scientifiques sur la vieillesse sont encore plus récentes. Jusqu’à présent, la connaissances psychologiques sur l’enfance, l’adolescence et la vieillesse étaient simplement des conséquences des idées philosophiques ou religieuses dominantes.

Source : Salvat Open Classroom – Questions clés L’évolution psychologique de l’homme. Publié en 1982
Auteur : Carmelo Monedero

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